librairieenfolie
16 nov. 20193 Min
Mis à jour : 10 mai 2020
@bookimia a lu L'homme qui aimait trop les livres de Allison Hoover Bartlett
@lespetitstournesols a lu L'homme qui aimait trop les livres de Allison Hoover Bartlett
@kateginger63 a lu L'homme qui aimait trop les livres de Allison Hoover Bartlett
@litterature_etcie a lu Tokyo Vice de Jake Adelstein
@36livres a lu Tokyo Vice de Jake Adelstein
@uneribambelle a lu Tokyo Vice de Jake Adelstein
@helenedemontaigu a lu Le dernier des Yakuzas de Jake Adelstein
@marthemarie82 avait lu Kinshasa jusqu'au cou d'Anjan Sundaram
@emiliedeseliene a lu Attends-moi au ciel, capitaine de Jorge Enrique Botero
@librairieenfolie a lu Jewish Gangsta de Karim Madani
@madame.tapioca a lu L'or et l'obscurité d'Alberto Salcedo Ramos
Compte-rendu de l'interview téléphonique avec Cyril Gay, éditeur chez Marchialy
Un début fulgurant
Créées en février 2016, les éditions Marchialy se sont très rapidement imposées sur la scène éditoriale française. Tout part d'un coup de coeur. En 2009, lorsqu'est publié aux USA Tokyo Vice de Jake Adelstein, Cyril est stagiaire dans une maison d'édition. Il n'oubliera jamais ce texte, qu'il se décide finalement à traduire lorsque les droits furent disponibles. Clémence et Christophe l'éditent. Guillaume s'occupe de la maquette. Ils choisissent un imprimeur français : Corlet, et confient la diffusion-distribution à Harmonia Mundi. C'est un carton plein. Leur première parution se vend à environ 15 000 exemplaires au début et cela grimpe même à 20 000. Il ne leur a fallu qu'un seul titre pour se faire la place que beaucoup de nouveaux éditeurs mettent 3 ans à se faire. Et ce n'est que le début de l'aventure, que Christophe quittera au profit d’autres projets personnels. Pour autant, la petite équipe continue son travail de qualité.
La ligne éditoriale
Comme vous avez certainement pu le constater lors de vos lectures pour le challenge, les éditions Marchialy publient du reportage littéraire. 10 ans après un cycle de renouveau du paysage éditorial, l'émergence de plein de maisons et une tendance nouvelle à redéfinir les codes graphiques déjà existants, les éditions Marchialy arrivent à un moment charnière. Il fallait donc bien réfléchir à l'objet livre, savoir où et comment se positionner sur scène éditoriale. Cette même période connait également l'émergence des mook (contraction entre Magazine et Book, ce sont donc de grosses revues comme XXI, ou 6 mois) qui a inspiré le projet éditorial. Hors de question pour autant de créer un énième mook, il fallait faire quelque chose de différent de ce qu'il existait déjà. À la croisée de ces deux enjeux, les éditions Marchialy ont su définir leur projet et leur ligne éditoriale : publier des récits journalistiques aux exigences littéraires.
Un éditeur proche de ses auteurs
Afin de bien accompagner ses auteurs et parce que toute l'équipe de Marchialy est occupée à mi-temps par une autre activité, ils publient 4 livres par an. Cette disponibilité a l'air de ravir les auteurs qui, pour la plupart étrangers, sont tous (ou presque) venus en France à l'occasion de la sortie de leur livre ! Cette relation étroite avec les auteurs et ce travail éditorial soigné a particulièrement séduit Jack Adelstein. 3 de ses livres sont publiés chez Marchialy en 3 ans. Mais surtout, c'est l’éditeur premier qu'il a choisi pour publier son dernier texte J'ai vendu mon âme en Bitcoins (à paraître le 7 mars 2019). Il est rare qu'un auteur étranger décide de retravailler son texte avec un éditeur français qui sera donc le représentant de ses droits à l’étranger ! Cela montre bien l'implication et le succès de Marchialy dans son domaine de prédilection : le reportage littéraire.
Marchialy dans les années à venir
Tout nouveau sur la scène éditoriale française, les éditions Marchialy vont continuer de s'imposer et d’accroître leur notoriété de maison de référence pour leur domaine. Pour l'instant, le soin des textes et de la ligne graphique leur permettent de se démarquer. À l'avenir, ils aimeraient dénicher un peu plus d'auteurs français afin de pouvoir retravailler le corps du texte avec l’auteur, une partie du travail d’éditeur qui n’est pas vraiment possible lorsque l’on achète les droits d’un auteur étranger. L'objectif est de poursuivre leur travail, de défendre leurs valeurs, et rendre leur avenir un peu moins incertain que lorsqu'ils se sont lancés dans cette folle aventure. On leur souhaite tout le meilleur.
Merci à Cyril d'avoir pris le temps de répondre à mes questions !
Le site des éditions Marchialy : http://editions-marchialy.fr