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En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut

Imaginez que vous ne pleurez jamais devant les films, sauf lors des joyeuses retrouvailles, jamais non plus sur les livres, quand même il ne faudrait pas que les gouttes salées les abîment, imaginez que vous êtes comme ça, hyper sensible pourtant mais très (trop) rationnel. Une histoire c’est une histoire, pas de quoi pleurer. Imaginez que vous ouvrez En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut, que vous embarquez pompettement dans la frénésie dansante et hyperactive de ces trois petits êtres, naïvement, comme au printemps, vous lisez en dansant. Et puis, imaginez que vous arrivez à la fin, que vous pressentiez bien sûr mais que vous enrobiez d’un déni rassurant, et que cette fin vous frappe, vous heurte, vous meurtrit. Meurtrit vos yeux qui ne coulent pas d’une allergie bourgeonnière. C’est un coup au coeur. Une goulée d’air manquée. Vous vous étouffez. Vous vous étouffez de n’avoir plus de pages à tourner, d’achever ce talent, vous vous étouffez de la réalité, des mornes vérités, de la folie belle assassine. J’en ai eu gros sur le coeur longtemps, et j’ai mis plus de 6 mois à écrire la chronique. Et plus qu’écrire la chronique, à voir si j’avais aimé ou non. Désarçonnée, déboussoulée. Bien sûr, cela s’impose aujourd’hui comme une évidence, j’ai adoré. Et je suis complètement partante pour une nouvelle aventure : j’ai déjà mon exemplaire (et dédicacé s’il vous plait !) de Pactum Salis. Parce qu’il faut sortir de sa rationnalité réaliste, et vivre pour soi et pour mille autres, vivre à travers les êtres de papier, j’ai adoré m’envoler avec eux, danser en attendant Bojangles et chuter à la fin, épuisée, dévastée. Et vous, aussi séduits ? 😍

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