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L'oeil soldat, Larry Tremblay



Vous savez que je suis intarissable quand j'ai aimé. Et pourtant, pas cette fois. J'ai refermé la couverture rose et bleu sur les mots du texte et attendu, la main posé dessus. Comme pour les empêcher de s'échapper, de m'échapper. C'était il y a, disons, dix jours. Je pensais que la chronique viendrait d'elle-même. C'était logique, j'avais aimé, aucun doute que ça viendrait. Suffisait de laisser décanter. Voilà dix jours. J'ai reposé ma paume sur les rabats. Je sentais le texte dessous, ses enchevêtrements, sa difficulté, sa beauté évidente. Il était complexe, refermé sur lui-même, comme un trésor. J'ai relu ce vers liminaire de Cendrars en exergue. Ce vers de cette strophe que je connais par coeur. Cette prose du Transsibérien, mon poème fétiche. Qu'il ouvre ainsi le texte de Larry Tremblay n'était pas un hasard. Il y a des airs. Des résonances. Une poétique commune. Il y a ces textes et il y a ma sensibilité individuelle. Impossible à décrire, impossible à partager. C'est un livre qui restera dans ma bibliothèque, à tout jamais. Parce qu'il a ce quelque chose de transcendance. Alors c'est tout simple, passe partout comme formule, un peu bateau mais : lisez-le. Ouvrez-le, lisez-le. Et puis vous verrez bien. Si vous avez aimé, ne dormez pas sans avoir lu Cendrars ensuite. Ensuite, écrivez-moi et d'ici là j'aurais peut-être retrouvé mes esprits.


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