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Une mère, Alejandro Palomas

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Une famille réunie autour d’une table, toujours. Entre deux bouchées, de grandes annonces. La vie qui s’accomplit. Entre deux gorgées de vin, des engueulades. Les chocs des caractères. Une famille, on ne la choisit pas, on fait avec, et avec elle on ose tout. On ose être odieux quand elle nous tape sur le système, parce qu’avec eux on est vrais, on est soi ; une famille pardonne les écarts. Une famille, c’est ceux qui vivent, ceux qui survivent et ceux qui meurent. On part à la découverte de cette famille en peu bancale, pas très banale, qui dresse des couverts pour les absents. Pour qu’ils soient présents autour de cette table et pas seulement dans le fond des cœurs. Ça s’appelle “Une mère” et c’est l’histoire d’une famille. Délurée, déjantée, mais triste aussi, abîmée. C’est pétillant, c’est frais et en même temps c’est émouvant. J’ai mis longtemps avant de donner un avis clair, persuadée que ce ton de légèreté entre-coupé de révélations douloureuses ne me laisserait pas un souvenir impérissable. C’est l’inverse. J’y pense et j’y repense à mon insu. À cette mère qui porte, qui supporte ses enfants, patiemment, fermement mais tendrement. À Emma qui retrouve goût à la vie comme elle peut, à son pouce qui caresse sans cesse son téléphone. À Silvia qui s’enfuit pour se fuir. À oncle Edouardo qui s’imagine sa vie. Au narrateur qui vivote lui aussi, maillon dans cette chaîne de personnages. Des caractères que l’on n’a pas envie de quitter. Des rires et des larmes au coin des yeux. Une très belle lecture. Pleine de vie, et ça n’a jamais été aussi vrai.


J’adore / Très bon /Bon / Livre de plage / Moyen / J’ai du mal…

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