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  • Photo du rédacteurlibrairieenfolie

Un garçon c'est presque rien, Lisa Balavoine

Un garçon, c'est presque rien

Et c'est déjà tellement

Simplement ce n'est pas

Toujours bagarreur, moqueur

Il y en a qui ont

Un grand coeur

Et les sentiments à fleur de peau

L'humiliation en dégoût


J'étais partie comme Lisa Balavoine, dans une chronique en petits vers libres, mais je les lui laisse volontiers, sa poésie qu'il faut que vous découvriez. Je l'avais aimée déjà dans Eparse, j'avais eu les émotions touchées par ces fragments de vie bancale qu'elle nous offrait, comme un oeil curieux mais bienveillant par le jour des persiennes. Je m'étais demandée, quand j'avais su qu'elle publiait chez Rageot, ce que ça donnerait, sa sensibilité "pour" les ados. Nous sommes en septembre maintenant, et voilà, ça donne "Un garçon c'est presque rien", et ça ne pouvait pas être autrement. Il y a un lien de parenté avec Eparse, ils se ressemblent tout en étant très différents, il y a aussi des humeurs écrites qui font les légendes des fragments de vie dérobés et figés sur instagram. Il y a tout ce que j'aime chez cette autrice, sa sensibilité, son humanité, sa simplicité. Il y a tant de poésie. Et cela n'empêche pas, bien au contraire, d'aborder un sujet sombre, dur, et terriblement de notre époque. Société de l'image et du corps objet, réputations qui se sont toujours faites et défaites, doublées ici de tout le pervers des vidéos qui tournent. Lisa Balavoine dit à la fois l'adolescence dans toute sa résistance, les sensibilités personnelles et les injonctions des groupes de tête, les morales qui se heurtent, et le jeu perfide des réseaux sociaux avec lesquels les ados doivent en plus composer.

C'est touchant.

À mettre dans des mains aussi jeunes que matures.


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